20141224

Mes petites odalisques

Je tourne en rond dans ma cage dorée. 

Le disque est rayé, toujours la même rengaine, le même air ébahit. 

Je ne surprend plus personne. Rien ne m'étonne. 

Je m'enfonce dans la nuit, elle seule pourra me délivrer.


Le seul rayon dans cette vie sans lumière me vient de cette lucarne, je commence enfin à comprendre le sens de la photographie.


20141019

L'élégance

L'élégance est protéiforme. Elle peut prendre l'apparence d'une musique qui vous berce doucement, d'un vêtement, d'un objet, d'un geste que l'on dit élégant comme : ôter son chapeau ou s'effacer devant une dame, ou bien encore s'abstenir de : 

  • parler lorsque les mots sont inutiles
  • s'excuser quand ont en a trop dit
  • dire la vérité quand elle blesse 


Il y a l'élégance du verbe aussi. Tourner ses phrases comme il le faut, caresser les mots dans le sens du poil, apprivoiser les sons capricieux qui sortent de nos bouches trop bavardes.

L'élégance la plus facile est celle qui consiste à porter beaux habits, de belles montres , conduire des belles voitures,etc. Elle est à portée de tous.

Mais l'élégance est avant tout un état d'esprit. Je dirais d'une personne qu'elle est élégante lorsque tout en elle est beau, même l'esprit. Surtout lui. 

Une personne bien fagotée mais rustre ou malpolie ne saurait être élégante.

Et puis il y a la finesse que je rapproche de l'élégance. Un être grossier , mal dégrossi ne saurait non plus être élégant, c'est un jugement sur le physique je sais, les gens n'y peuvent rien ils sont comme ils sont , d'accord mais c'est comme ça. 

Cette main qui se pose délicatement sur cette nuque légèrement inclinée , ces doigts qui caressent délicatement des cheveux bouclés , tout ce qui donne dans l'attitude de cette personne comme une hésitation me parait élégant.




20141012

Sans trop y croire

C'est bien de croyance dont il s'agit. J'ai passé une partie de la journée avec des religieux. Pas des fanatiques, non , simplement des croyants. C'est intéressant de parler de croyance - qu'importe le sujet - dans une audience mixte. Il n'y a pas vraiment de consensus sur la croyance. Il y en a sur la religion, le racisme, la science...l'actualité en générale mais la croyance ne souffre pas beaucoup d'entre deux.

Vous en êtes ou vous n'en êtes pas.

Je n'en suis pas. Mais j'ai des certitudes. Je sais que je ne suis pas né hier, je sais aussi que je ne peux pas courir à 100km/h ni parler 20 langues. Je suis certain que les choses ont un début donc une fin. 

J'ai aussi des doutes. Peut-être ne sommes nous pas les seuls dans l'univers, que des personnes ont un 6ème sens , que certain peuvent lire l'avenir ou se déplacer dans le temps...

Mais je crois pas en Dieu. Pas à un Dieu en tout cas qui me regarderait depuis son Ciel, qui me jugerait ou vers qui je devrais adresser des prières.

Afficher une telle incroyance au milieu de fidèle choc toujours un peu. Les gens me demandent à quoi je crois alors si je n'ai pas la foi ?

Je répond que je crois tout d'abord en l'individu, au groupe et c'est là que je coince, car pour un peu j'allais parler de la famille, moi qui la fui sans arrêt.

Me voilà coincé , le dos au mur familial. Il va me falloir l'enjamber cette famille mais pour trouver quoi après ? 

Le groupe ? L'entreprise ? les amis ? 

Non, sincèrement non. L'individu voilà tout. 

L'échelle 1:1 du monde serait-ce l'homme ? N'y a t'il rien de plus alors ?

Peut-être que mon échelle des valeurs est faussée. Elle n'englobe pas TOUT il y a le reste : La spiritualité, l'Art ...la beauté , l'amour, le silence, la lumière. Et puis les animaux qui ne font de mal à personne...la nature en générale. 

Finalement je suis peut-être trop généreux avec mon 1:1 pour l'homme.

Mais je suis aujourd'hui prêt à reconsidérer des choses. 

Pas tout évidemment. Je peux commencer par mettre un peu de mon égoïsme en veilleuse. Je pourrais aussi m'effacer un peu. J'ai assez grandit ces dernières années. A force je prend trop de place.

Donc m'effacer et travailler à quelque chose de plus grand que moi. 

Peut-être que la croyance c'est une histoire d'humilité.

Disons que je met un peu d'eau bénite dans mon vin et que je compte boire jusqu'à la lie !

Amen







20140815

Un peu la guerre














La guerre encore et toujours. Mon cher sujet...lu, vu ..jusqu'à en éprouver la douleur. Moi qui suis né en 68 qu'est-ce que je connais de la guerre ? Rien ou des bruits et en Suisse en plus, rien je vous dit. 

Et pourtant elle est partout autour de moi. Mes grands-pères, mon père..ou  mes pères..mon ex petite amie. 

La moitié de ma bibliothèque m'y rattache et l'autre me libère. Un livre sur deux. C'est bien.

Moi je ne suis plus en guerre. Où alors contre des moulins à vent. Des ombres. Des fantômes.

Un peu la guerre de Jean Rouaud c'est un roman ce n'est pas un récit de guerre. C'est une histoire sur la mort, la mort du roman comme le dit si bien Jean Rouaud. 

En attendant qu'il meure je continue de le lire.



Amor Amor

Amor Amor c'est le titre d'une chanson qui tourne en boucle dans ma tête depuis deux ans. Une chanson d'Arno Elias...comme quoi on invente rien.

Chaque fois que ma raison vacille je me raccroche à ce que je peux. Arno m'aide parfois. Le souvenir d'un bon moment passé avec les enfants sur une île pas si lointaine. 

Le souvenir d'un moment de plénitude et d'unité. L'union du corps et de l'esprit...la famille. L'équilibre fragile entre solitude et envahissement

L'autre Amor Amor tourne dans ma tête depuis plus de dix ans...


Une femme à Berlin (Eine Frau in Berlin)



Une femme à Berlin (Eine Frau in Berlin) est un témoignage 
autobiographique anonyme d'une jeune Allemande qui relate la chute de Berlin lorsque la ville tombe aux mains des Soviétiques en 1945.

Ce que dit cette femme résonne encore à mes oreilles. Les affres de la guerre. La détresse des femmes pendants la guerre. On se dit "plus jamais".

Et cette guerre en Ukraine. 

J'écoute la radio en ce mois d'août. Août 2014. Une femme parle au micro de la SSR. Elle raconte les affres de la guerre. 

Ce sont les mêmes mots, mots pour mots :

Des hommes rôdent et viennent frapper à ma porte. La peur qu'ils reviennent.

Les mêmes maux.

Pour moi c'était depuis longtemps la grande dérive, pas de compromis possible avec un monde auquel une si atroce aventure n'avait rien appris

André Breton, Entretiens

Le geste perdu




















Ce geste mainte fois répété, exécuté d'une main sûre et précise; ce geste connu comme le fond de ma poche comme le creux de ma main serait-il sur le point de se perdre ?

Ce corps si docile et patient en aurait-il déjà assez de moi ? Voudrait-il lui aussi prendre congé comme l'on prit la raison, la jeunesse et la vertu ? 

N'y aurait-il pas moyen de négocier , de s'arranger avec lui pour qu'il n'abandonne pas encore la partie ?

Tout s'achète aujourd'hui. Combien pour retrouver ce geste, cette spontanéité.

Le geste perdu se retrouve t'il ? Si il en va du geste comme de l'innocence ou du temps alors c'est foutu d'avance.

Il ne me reste plus qu'arranger avec ce qu'il me reste : le souvenir.




Les 4 AS




Apathie 
Attitude
Adultère
Alcool




Et j'imagine déjà un abécédaire de ce type avec les 4 B, les 4 C,etc...vaste programme.

20140715

Elles causent plus elles flinguent

Il m'a été donné il a quelques mois de cela l'opportunité de suivre quelques dames dans un endroit où l'on ne s'attend guère à en trouver je veux parler d'un stand de tir.

C'est généralement le lieu où trônent des vieux machos et les jeunes coqs mais point d'Eve ni d'Aphrodite car Mars et Thanatos règnent ici en maître.


Les armes à feu, la guerre et la mort sont des jeux pour les garçons. 

Les petites les filles pointent rarement des armes contre les joues de leur camarades. Il n'y a qu'Israël et quelques pays limitrophes pour enrôler d'office des femmes dans l'armée.

J'étais donc loin de penser que de jolies femmes puissent à ce point aimer l'odeur de poudre et de la peur.

Car la peur est omniprésente. La peur de rater son coup, la peur de blesser quelqu'un ou d'être blessé par une balle perdue.

Mais la peur comme tout autre chose peut se dominer. Et elles l'on bien dominée leur peur ces dames. Plutôt bien oui.

Colt 45, Magnum 357 , Winchester à pompe n'ont pas découragé ces dames loin s'en faut ça en a même motivé certaines.

Finalement les femmes sont des hommes comme tout le monde. Je n'ose pas imaginer le jour où elles régleront elles aussi les conflits domestiques à coup d'AK47....attention ça va faire du dégât dans les chaumières moi je vous le dit.


20140521

Charybde et Scylla



Qu'il est doux, quand sur la vaste mer, le vent soulève les flots, de contempler depuis la terre ferme, les terribles périls d'autrui. [ Lucrèce ]

C'est ce que post mon ami Chabran sur ma page FB cette semaine. Je ne suis pas de ceux qui se réjouis des maux d'autrui fussent ils mes ennemis, mais je perçoit du juste dans ce propos. 

Mais je suis malheureusement loin d'être sur la terre ferme. Plutôt entre deux eaux. 

Position dangereuse si il en est. A mi-chemin tout peut arriver la victoire comme la défaite. Je contemple la vaste mer , je regarde le vent soulever les flots mais je me garde bien de rire des terribles périls d'autrui...sait on jamais.

20140309

Enter the void



La spirale une forme géométrique qui m'attire visiblement. Je tire des parallèles là où il faut en tirer : Enter the void, Donnie Darko , Requiem for a dream, 2001 l'odyssée de l'espace, 21 gramme, God Gambling and LSD.

Je vois des formes qui me hante. Plonger dans un univers connu. Sentir les choses comme elles sont.

Gaspar Noé réussi peut-être le pari de filmer l'état de mort, l'état de conscience après la mort. Kubrick à génialement filmé un état sensoriel dans 2001. Les flash-back  d' Enter the void viennent tout droit de 2001. Les sons, la couleur c'est lui aussi. 

J'aime plonger dans les univers. Celui-ci me fait peur. Je suis comme chez moi. Comme à la maison...au Void.

Je voulais terminer le week-end sur un bonne note. C'est raté. Je plonge dans la fange jusqu'au cou. 



20140308

La journée de la femme



Femme-nuit. Cette figure qui émerge, qui sort de la nuit. Cette façon de me regarder sans pudeur. Mainte fois perdue puis retrouvée. Flamme puissante et rassurante qui repousse la nuit de mes nuits. Femme-jour. Eclair puissant qui balaie d'un coup d'un seul mes angoisses les plus sombres. Lumière qui me console de n'avoir point goûté la chaire tendre et juteuse de la Papaye ou de l'Ananas. Femme-jour qui repousse les démons qui me hante et me tue à petit feu. Femme-innocente des crimes qu'elle n'a pas commis. Femme-seule parmi les hommes qui ne connaissent plus les temps où les femmes étaient des déesses.Femme-ouragan. Souffle et pluie sur nos matins calmes. Brise légère et tornade. Tu parles au Zéphyr et à Poseidon. Femme-gouffre. Vide où tout s'abîme. Raison et patience. Femme-vie. Par elle. Avec elle. En elle et pour elle. Centre névralgique de nos pauvres vies. Tu nous animes d'un sens nouveau et prospère.Femme-libre. Je déclare qu'il n'y a personne pour te remplacer. Femme-témoin. Ici et maintenant. 

Samedi 9 mars 2014

20140304

La langue dans la poche



"Je suis allé à la Mecque près du mur des lamentations"

"Deux noirs commandent à boire dans un restaurant. Le premier demande un verre de vin blanc. L'autre réfléchit, puis en point son camarade du doigt dit au serveur :"donnez moi un blanc, comme lui !"

"Une femme vitupère contre on ne sait quoi. Son interlocuteur lui dit "vous au moins vous n'avez pas votre langue dans votre poche". Elle lui répond "Oui, mais j'aurai préféré l'avoir dans votre bouche"

"Tu n'aimes pas la jeunesse tu trouves ça vieux jeu"






20140303

If looks could kill (Danton Eeprom's)


Léger comme des bulles de champagne, pétillant aussi. Jolie petite découverte que ce Danton. Un Frenchman exilé à Londres qui joue les Dandys sans trop se prendre la tête. J'aime bien le style. C'est pas sérieux mais relaxant. Excellent pour un samedi soir....


Yes if looks could kill I'll be dead ! 

20140228

Darn that dream



Crier au secours de ne sert à rien. Toute résistance est inutile car rien ni personne ne peut vous sauvez de vos angoisses. Perdu au beau milieu d'un océan d'inquiétude vous êtes seul. 

Naufragé parmi les naufragés vous vous accrochez à ce que vous pouvez : une certitude, un ami ? peut-être des enfants, un travail. 

Mais cela ne suffit plus à remplir le vide. Le choc du dedans ne provoque plus d'émotion. La lueur faiblit peu à peu.

Où sont ces rêves d'antan ? Les mers et les océans qu'il fallait traverser...les terres inconnues à visiter, les femmes à conquérir.

De cela il ne reste rien ou presque. Des rêves et encore...

Crier ne sert à rien. Personne ne vous entend. Vous vous débattez dans un sac de noeud. Chaque mouvement ne fait que resserrer le lien qui finira pas avoir raison de vous. Vous étouffez ? C'est normale. La suite est encore plus délectable.

Coupez vos liens pour mieux vous asservir. On choisi toujours son bourreau et la peine est la même : capitale.

Le rêve comme remède à l'oubli. S'endormir, ne plus penser. 

Luxe de l'homme sage et consciencieux. Le sommeil du juste.

Mes nuits ne sont que le pâle reflet de mes journées. Angoissées et sournoises.

Heureusement qu'il me reste la musique et la lecture. 


Ecouter 

Lire 





Ryuichi Sakamoto (BIbo no Aozora)




















Ryuichi Sakamoto


J'avais déjà placé le film Babel d'Alejandro González Iñárritu assez haut dans mon estime. Mais comme c'est souvent le cas pour les bons films, les images ont estompés la musique de ma mémoire. 

Je ne me souviens plus que de la scène du tir, de l'arrestation du père, de désarroi de Brad ou de la solitude de la jeune fille mais rien de la musique.

C'était sans compter sur Ryuichi Sakamoto ! Ce japonais de génie est bien l'auteur des musiques de film que je préfère.

Justice est faite. Suis tombé par comme hasard sur sa discographie et je n'en démord plus....c'est du bon comme dirait mon ami Tony.

Ecouter 

20140226

Eyes wide shut


Cette impression d'être constamment observé, suivi. Pur délire paranoïaque. Rien ni personne ne me suis c'est certain. 

Les yeux grands ouvert. Les yeux fermés. Au fur et à mesure que mes sens s'appauvrissent - je vois et j'entends moins bien - je découvre d'autres moyens de sentir la ville. Le toucher par exemple. L'ouïe aussi. 

Je serai bientôt à nouveau dans cette ville aimée, honnie. New York. La seule ville qui donne l'impression d'être seul parmi 10 millions de personnes. 

Je ferme les yeux et je m'imagine...l'odeur et le son de New York. Le pouls de New York bat à 180 pulsassions par minute. Au repos....

Voyage de tout les dangers. Il va falloir la jouer fine cette partie, sinon je crains le pire. 




20140225

Sans crier gare !

J'embarque dans un train qui reste à quai,
un serpent de verre et de métal jamais rassasié,
qui dévore des hommes-chapeaux et des femmes trop maquillées, 
bête immonde dont je suis le laquais.

Je ne vois que des rames sans fin, 
des wagons sans queue ni tête,
bête féroce et immonde qui s'entête,
à ne voir en moi qu'un bon festin.

21 février 2014 17:20 rien ne bouge sur ce quai de gare.

Toucher des corps qui ne demandent plus rien,
suivre du regard des jeunes femmes en talon-aiguille,
enfermée dans des corsages trop sages, pâles et sans teint,
qui ne voit en moi qu'un homme en guenille. 




















20140223

Je ne recule jamais devant une femme qui me fait des avances

Je ne recule jamais devant une femme qui me fait des avances...c'est simple en apparence..seulement.. car plier sans jamais rompre voilà où réside tout l'art la dissimulation.

Je ne cède à aucune tentation. C'est un principe. Voir une religion. Je ne me voue a aucun seins. Ils me perdraient.

J'affiche une mine quelconque en n'importe quelle circonstance. Moi qui ai toujours voulu briller je reconnais que l'ombre à son charme. Avancer masqué, rire sous cape. Voilà qui me parait plus sage.

J'avance à petit pas feutré. Pas de velours. Comme l'assassin aux pattes de velours je rentre sans faire de bruit. Aucun témoin, pas âmes qui vives...pas vu pas prit comme ils disent là-bas.

Non je ne recule jamais. J'avance.... 






All about eve (Fiction)



Une chose est sûre , je me se souviens de tout. L'innocence d'Eve Carington à ses débuts puis le déluge et l'enfer.

Le dernier post de 15 minutes me rappel au bon souvenir d'Eve Carington, la belle et vénéneuse starlette du film de Joseph L. Mankiewicz. 

All about Eve 

Ce film résume à lui la futilité de nos vies mondaines, nos pâles ambitions à vouloir atteindre ces lumières qui brillent dans la nuits. 

Nous sommes tous des Eve Carington...prêt à tout pour nous enrichir , nous attacher les faveurs des plus grands, jusqu'à renier nos propres existences.

Nous prenons des vessies pour des lanternes , des godiches pour des princesses, nous lâchons la proie pour l'ombre...et nous sombrons peu à peu dans ce que nous sommes.

Facile de se moquer d'elle....la jeune et belle Eve ...toute en griffes et en dents....prête à mordre jusqu'au sang celui ou celle qui se mettra en travers de sa route.

Nous rêvons tous d'elle...belle et sublime Eve Carington. Belle accrocheuse et amante terrible et sans scrupule.

To Die For....prête à tout.  

Sur la photo Eve baisse les yeux mais elle n'en pense pas moins.

Eve dans tout ses états ! Et nous dans de beaux draps...







20140126

Singularité du moment


Singularité du moment

Il arrive parfois que la magie opère. 

Qu'elle tisse un fil qui nous unissent.

Qui fasse de moi son double et son frère.

Et que moi son père retrouve un fils.

J'aime ces singuliers moments de tendre et d'étrange complicité.













Mauvaises graines



Le mauvais garçon et les mauvaises graines sévissent depuis peu sur ma platine. Revoilà le temps des mélodies dégoulinantes, des ambiances lourdes de conséquence et du mauvais temps.

Au secours Nick est de retour, lui et son cortège funèbre...

Jubilee Street, Higgs Bosons Blues , We No Who We R et voilà le décors est planté. 

Pour le reste je ne peux plus rien pour vous. Ecoutez et souffrez en silence.




20140118

Je suis une ville

Je suis une ville d'où beaucoup sont partis, enfin pas tous encore, mais ça se rétrécit.


C'est une chanson Dominique A qui me parle, surtout quand je reviens d'un enterrement. Une ville d'où les habitants partent les uns après les autres, les uns sur la pointe des pieds en refermant doucement la porte derrière eux, d'autres à grand coups d'éclats, mais le résultat est le même. La ville se vide.

Une ville aux quartiers mal définis. Une ville grossière sans visage. Je revois ceux que j'ai quitté sans dire au revoir, ceux qui lorsqu'on leur serre la main ont cette lueur dans le regard, qui savent qu'on ne se reverra pas, ou par hasard ou par erreur. 

Ceux dont le nom puis le visage s'efface petit à petit de votre mémoire comme des pages qu'on arrache d'un livre. Des noms , des mots disparaissent sans laisser de traces...

Je suis une ville aux ruelles sombres et inquiétantes, aux quartiers malfamés où se cachent des malfrats qui purgent des peines pour des crimes depuis longtemps oubliés.

Je suis cette ville où certains habitants ne me saluent plus ou font mine de ne plus me connaître. 

Mais j'aime cette ville puisque c'est la mienne, il n'y en aura pas d'autre, il faut bien se résoudre. 

Jusqu'au jour où je la quitterai moi aussi cette ville, les pieds bien calés et bien au froid dans un cercueil...mon nouveau logis.

  






20140115

Le lieu et le crime

Revenir comme l'assassin sur le lieu du crime voilà ce qui m'obsède. 

Je cède à mes pulsions sans coup férir, je rôde comme un voleur à la tire et puis me tire.

Saisir l'instant dans l'instant. Voir venir sans se laisser surprendre. 

Je dois voir plus loin. Me laisser aller pour ne pas entraver ce qui doit arriver.

Vivre l'instant présent. Le prévoir. S'en réjouir....

Comme tout conspirateur bon je sais choisir le jour et l'heure. 

A force d'obstination je vais finir par y arriver. Trouver le bon moment, la bonne pause, le bon angle. 

Je progresse...petit à petit 

En fin voilà qui aura fini par payer...ma petite Betty devant son d'Aigle douillet.



Buck 65 et la Jean

Une icône et un rookie. La belle Jean Seberg la désinvolture à fleur de peau, celle par qui le scandale arrive, la petite effrontée au nez mutin qui crève l'écran et fini par en crever à force de combat et de portes closes. Romain ? Une évidence. Fatale.

Et puis il y a Buck 65 qui tourne sur la platine depuis midi. C'est ma trouvaille du début de l'année. Nos chemins ce sont déjà croisé au détour des mixes et re-mixes mais là c'est du sérieux, du lourd. Un film "l'histoire de Richard O." qui me fait prendre la mesure (ou la démesure) du personnage. Une sorte de Beck (tiens ?) pour la musique et le look sorte de touche-à-tout génial qui passe du hip-hop au country en passant par l'electro bon teint, c'est fin sans être lourd.

Une belle journée pleine de trouvaille et de bricolage, si je rajoute Alain Claude Sulzer et mes dernières photos de Betty dans l'équation ce mois de Janvier c'est de la bombe !